Perturbateurs endocriniens : le Comité 21 met le focus sur le pouvoir d’agir des collectivités

publié le 5 juin 2020

Le Comité 21 Grand Ouest organisait le 30 avril 2020 une visioconférence à destination des collectivités territoriales autour de la santé environnementale. Thématiques majeures : la qualité de l’air intérieur et les perturbateurs endocriniens. L’agglomération de Clisson et la ville du Pellerin témoignaient de leurs engagements.

En raison de la crise sanitaire, la rencontre initialement prévue à Clisson s’est tenue en visioconférence. Partager les enjeux et mobiliser les collectivités autour de la santé-environnement : cet événement s’inscrivait en continuité des 5 rencontres départementales « Territoires : agir pour un environnement favorable à la santé » organisées en 2019. La cinquantaine de participants qui se sont connectés témoigne de l’intérêt du sujet pour les acteurs en collectivités.

Perturbateurs endocriniens : enjeux et axes d’actions

La réunion virtuelle a débuté par une présentation du Comité 21 sur les enjeux régionaux et les grands leviers des collectivités territoriales pour agir dans le champ de la santé environnementale : alimentation, qualité de l’eau, habitat, urbanisme et cadre de vie. On y est également revenu sur les principaux enseignements des ateliers participatifs réalisés en 2019 (synthèse des contributions aux ateliers).

Gaëlle Violet, responsable projet prévention santé environnementale à la Mutualité Française Pays de la Loire, a ensuite exposé les nombreux enjeux liés à la qualité de l’air intérieur et à la problématique des perturbateurs endocriniens : types et sources de pollution, contamination des milieux et conséquences sanitaires, voies et opportunités d’actions pour les collectivités.

Au Pellerin, mobilisation pour un environnement plus sain à l’école

Première collectivité signataire de la charte «  Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens » en Pays de la Loire, la commune du Pellerin a partagé son engagement et ses actions réalisées en faveur d’un environnement plus sain. Le cadre de l’école en particulier est concerné : élimination progressive des perturbateurs endocriniens dans le matériel de cuisine et de restauration, le mobilier et les fournitures scolaires, entretien des locaux à l’ozone afin d’éliminer les produits d’entretiens nocifs, alimentation biologique à la cantine… Thibault Goupil, conseiller municipal en charge de l’environnement/transition énergétique et Nathalie Grandgeorge, agente en charge de la restauration au service enfance-jeunesse, ont également partagé les difficultés rencontrées pour trouver des fournisseurs pouvant répondre aux nouvelles exigences des marchés publics de la collectivité. Ils ont également évoqué l’intérêt qu’auraient les collectivités ligériennes à se regrouper et à se mobiliser sur le sujet : afin de stimuler l’offre de produits sains d’une part, mais également envisager d’éventuels achats groupés de matériel.

À Clisson, recette gagnante pour la collectivité et les habitants

Sur le territoire de Clisson Sèvre et Maine agglomération, une démarche s’est co-construite autour de l’entretien au naturel des locaux, et plus généralement pour la mobilisation en faveur de produits ménagers plus sains. Klervi Lagadec, chargée d’étude-coordonnatrice prévention des déchets de la collectivité, et Sandrine Souprayen, coordinatrice vie associative/animatrice développement durable de l’association CLCV 44, ont exposé le déroulé de la démarche, initiée en 2016 au restaurant scolaire de La Planche suite aux gênes occasionnées par les produits d’entretiens. Des ateliers-formations ont été proposés aux agents intervenants en établissement recevant du public (ERP), ainsi que des ateliers de sensibilisation autour des produits ménagers à destination des particuliers. La collectivité est également revenue sur les démarches entreprises auprès les autorités publiques, afin de valider l’usage d’un produit d’entretien « fait-maison » simplement réalisé à base de vinaigre et de bicarbonate de soude, pour l’entretien des locaux recevant du public. Un environnement plus sain et des conditions de travail améliorées, un budget maitrisé et des déchets réduits… une recette 100% gagnant pour la collectivité et les habitants.

Le Coronavirus s’est bien entendu invité aux échanges, avec le rappel des exigences de désinfection liées à la situation exceptionnelle épidémique. Consulter sur ce point la rubrique spécifique « Covid-19, environnement et santé » ajoutée à la bibliothèque du site PRSE3 .


À découvrir également :

Les présentations de la visioconférence (sur le site du Comité 21 Grand Ouest)

« Locaux nets sans salir ma planète », la CLCV sensibilise les agents de l’agglomération Clisson Sèvre et Maine