Faut-il s’inquiéter des impacts des pollens sur la santé ? (Journée Pollens & Santé)

publié le 25 octobre 2022

Le 16 septembre dernier a eu lieu la Journée Pollens & Santé à Angers, co-organisé par Air Pays de la Loire et l’ARS, avec l’appui du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), l’Association des Pollinariums® sentinelles de France (APSF), de l’association des asthmatiques sévères et d’UFC Que choisir. Collectivités, aménageurs, professionnels de santé, associations… ont pu croiser leurs regards autour de cet enjeu de santé publique. Retrouvez le replay de l’intervention de Samuel Monnier du RNSA sur la prise en compte du risque allergique en zone urbaine.

Le Réseau national de surveillance aérobiologique, le RNSA, détecte à l’aide d’un réseau de 80 capteurs en France la présence de pollens et moisissures dans l’air, croisée avec les données cliniques d’un réseau d’allergologues et des observations phénologiques pour prévenir les risques associés aux pollens, à travers un indice RAEP « risque allergique d’exposition aux pollens ».

Samuel Monnier, lors de la journée Pollens & Santé d’Angers, a souligné l’impact du réchauffement climatique sur les émissions de pollens :
-  La hausse des températures et des concentrations de CO2 ont un impact sur la croissance, la germination, la quantité de pollens émis, leur allerginicité,
-  L’allongement de la période d’émission des pollens,
-  La sécheresse qui limite la pollinisation des plantes, même si l’ambroisie, plante très allergène, semble mieux résister et continue d’émettre en période sèche

La pollution atmosphérique peut également avoir un effet amplificateur de l’effet des pollens sur la santé.

Dans ce contexte de réchauffement climatique, il insiste sur l’importance des arbres en milieu urbain : « Pour gérer les ilôts de chaleur en ville, les solutions résident dans la végétalisation et l’implantation de points d’eau. Un arbre en ville a un effet d’ombrage, de réduction du rayonnement, d’évapotranspiration et surtout, de bien-être général. » Cependant, la végétalisation peut parfois causer un mal-être et une altération de la qualité de vie, notamment lorsqu’il n’est pas pensé pour les personnes allergiques aux pollens.

Pour limiter cela, Samuel Monnier sensibilise sur l’importance de connaître le potentiel allergisant des différentes plantes avant leur implantation en zones urbaines ou péri urbaines. Pour accompagner les décideurs locaux, paysagistes et architectes à faire les bons choix, le RNSA a édité un Guide d’information Végétation en ville (www.vegetation en ville.org) permettant la prise en compte de ce risque allergique. Dans ce replay d’intervention, vous retrouvez les lignes directrices à suivre pour concevoir un espace vert à faible impact allergique.

Retrouvez en replay et en images, les interventions de la journée :

L’intervention de Jean-Charles Bonneau, médecin allergologue d’Angers sur la maladie pollinique et son évolution en lien avec le changement climatique

L’intervention d’Anne Audran, paysagiste concepteur, répondant à la question : Comment intégrer la problématique de l’allergie aux pollens dans les aménagements urbains ?

La visite du Pollinarium® sentinelle d’Angers

Le programme de la journée  : http://www.paysdelaloire.prse.fr/journee-pollens-et-sante-angers-a876.html

Pour aller plus loin :

-  Guide végétation en ville : Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (R.N.S.A.) (vegetation-en-ville.org)
-  Guide graminées ornementales : Graminées ornementales (format pdf - 8.6 Mo - 18/10/2022)
-  Site du ministère chargé de la santé : information réglementaire sur les végétaux à risque pour la santé depuis 2021 :Informations sur les végétaux à risque pour notre santé - Ministère de la Santé et de la Prévention (solidarites-sante.gouv.fr)
-  Plantes Risque (plantes-risque.info)

Vidéo de présentation de l’ambroisie en 2min : https://youtu.be/nFjiBNn3mI4