Santé environnementale en maternité : agir ensemble !

De la période intra-utérine jusqu’aux deux ans de l’enfant, l’exposition à certains polluants de l’environnement intérieur peut accroître les risques sur la grossesse, le développement embryonnaire ou la santé. Sensibiliser les femmes enceintes et les parents de jeunes enfants à ces risques constitue ainsi une des priorités du PRSE3. « En complément des actions menées depuis 5 ans, nous avons souhaité mobiliser plus fortement les maternités de la Région sur le thème de la santé environnementale  » expliquent Gwénaëlle Hivert et Gaëlle Violet, responsables du projet respectivement pour l’ARS et pour la Mutualité Française. « Nous avons privilégié deux axes d’intervention : renforcer le rôle prescripteur des soignants auprès des parents, et limiter l’exposition aux polluants des patients comme des soignants à la maternité. »

Une méthode collective et accompagnée

Sollicitée, l’Agence Primum Non Nocere, spécialisée dans la santé et le développement durable, a accompagné la construction d’une offre d’accompagnement méthodologique collectif sur 2 ans. Le résultat de l’appel à candidatures, lancé début 2021, a dépassé les espérances : 12 maternités sur 23 ont candidaté ! « Un chiffre qui montre bien que la question de la santé environnementale est aujourd’hui une véritable préoccupation des établissements et des soignants » souligne Gaëlle Violet. Les 12 maternités sont implantées dans les 5 départements de la Région, en secteur public comme en secteur privé, et représentent 76 % des naissances en Pays de la Loire.

Première phase : le diagnostic

Mi-mars, les établissements ont réalisé un autodiagnostic guidé portant sur 7 thématiques, dont les relations avec les parents et les nouveau-nés, la politique d’achat, l’hygiène des locaux, la qualité de l’air intérieur, l’alimentation, les déchets ou les risques professionnels. À l’issue de ces diagnostics, chaque établissement a reçu une synthèse et un plan d’actions personnalisé et confidentiel.

« Globalement, il n’existe pas de disparités importantes entre les établissements, ce qui facilite la progression collective. Bien sûr, nous avons des marges de progression, comme le choix de produits cosmétiques limitant l’exposition aux perturbateurs endocriniens et des produits/techniques d’entretien peu émissifs, ou le renforcement des actions de prévention. Mais nous avons aussi des points forts, comme la formation à l’allaitement maternel, la réduction des risques d’exposition professionnelle aux produits chimiques, ou le tri des déchets d’activité de soins à risque infectieux (DASRI), sujet sur lequel les établissements sont accompagnés depuis plusieurs années par le CPIAS et l’ARS. De plus, plus d’une centaine d’établissements sanitaires et médico-sociaux de la région se sont regroupés dans un groupement d’intérêt public (GIP) pour l’organisation de la collecte et de l’élimination de ces déchets (

) » indique Gwenaëlle Hivert, chargée de prévention en santé environnementale à l’Agence régionale de santé.

Les priorités d’actions pour 2021

Les établissements ont défini ensemble les priorités d’actions pour la première année, notamment le choix de produits cosmétiques limitant l’exposition aux perturbateurs endocriniens et de produits / techniques d’entretien des locaux peu émissifs. Cela amènera à réviser des processus d’achats permettant d’inclure des critères de santé environnementale, une avancée innovante au niveau national.

Trois réunions d’échanges de pratiques et de partage des ressources auront lieu en 2021 et trois en 2022.

Les maternités engagées :
44 :
CHU de Nantes
CH de Saint-Nazaire
Clinique Santé Atlantique
Clinique Jules Vernes
53 : CH de Laval
72 : CH du Mans, maternité du Tertre Rouge
49 : CHU d’Angers, CH de Cholet
85 : CHD Vendée, CH Cotes de Lumières, CH Fontenay

Pour consulter l’appel à candidatures, cliquez ici.
 
Pour consulter la rubrique santé environnement du site de la Mutualité française Pays de la Loire, cliquez ici.

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