Qualité de l’eau : Vendée Eau mobilise les acteurs du territoire
Organisant la production et la distribution de l’eau potable, destinée à la consommation humaine, Vendée Eau exploite 12 barrages et une douzaine de captages d’eau souterraine. Principales problématiques : 6 captages « prioritaires » sont jugés particulièrement sensibles vis-à-vis des pollutions diffuses : nitrates, mais également pesticides, phosphore et matières organiques qui pour les eaux superficielles entraînent des risques de formation de trihalométhanes dans l’eau (sous-produits de désinfection). Pour les affronter, le syndicat s’efforce de travailler avec les acteurs du territoire dans le cadre de contrat de territoire signé avec l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et les acteurs locaux.
Des actions individuelles…
Les exploitants agricoles figurent naturellement au premier rang de ces partenaires. Des Plans d’action individuel (PAI) sont développés à leur intention. À partir de rencontres de terrain, on priorise les actions nécessaires (fertilisation, phytosanitaires, système de production…, aménagement de l’espace), développées de façon collective ou individuelle, à travers un accompagnement de l’agriculteur : conseil technique, aide à l’achat de matériel, journées collectives, accompagnement financier et technique pour l’aménagement de l’espace… Ces PAI rencontrent un vrai écho sur le terrain. Dans les zones de captage concernées, l’objectif était de signer un PAI avec 50 % des exploitations identifiées comme prioritaires (au moins 2 critères sous surveillance). En fait, sur les 414 exploitants prioritaires, 326 ont signé un PAI !
… à l’aménagement de l’espace
Pour compléter les changements de pratiques des exploitants, un travail est également mené pour mieux aménager l’espace et favoriser l’épuration des eaux avant rejet dans les cours d’eau en amont des retenues d’eau pour l’alimentation en eau potable (AEP). Deux principaux outils sont mis en œuvre : la création ou la restauration de zones tampons humides, et le reboisement à enjeu eau. Sur les ouvrages de moins de 1000 m², en pleine coopération avec les exploitants, Vendée Eau prend en charge et accompagne l’étude de faisabilité et l’administratif des projets, mais aussi, les coûts de terrassement, le pilotage et le suivi des travaux. De même, pour les actions de reboisement, le travail du sol est de la responsabilité de l’agriculteur mais Vendée Eau accompagne et prend en charge les plantations.
Là aussi, le bilan est remarquable. Entre 2011 et 2018, ce sont 868 ouvrages (zones tampons et mares) qui ont été réalisés, avec dorénavant l’objectif de 160 ouvrages chaque année. Pour le boisement, on compte 1,4 km de haies et 57 ha de bosquets plantés entre 2015 et 2018.