Une cellule foncière active pour le captage Grenelle de Vritz-Candé !

publié le 16 février 2021

Sur les captages prioritaires particulièrement sensibles, l’action foncière est un outil complémentaire au programme d’actions, qui peut être mis en place dans les aires d’alimentation de captage (AAC). Sur celle de Vritz-Candé, en Maine-et-Loire, une cellule foncière a ainsi été mise en place avec l’achat, par le Syndicat d’eau de l’Anjou (SEA), de 40 hectares situés à proximité des zones de vulnérabilité aux pollutions. Des surfaces mises à disposition de deux exploitations orientées vers l’agriculture biologique dans le cadre d’un bail environnemental de 9 ans.


Les captages de Vritz-Candé exploitent une nappe libre particulièrement vulnérable et les analyses font état d’une contamination chronique par des nitrates (voir notre article de 2019 sur le sujet).

Cette vulnérabilité forte est croisée à une pression azotée importante liée à l’activité agricole locale, mais aussi à la faible présence d’éléments du paysage jouant un rôle épurateur sur la partie est de l’AAC (comme des haies). Elle a conduit à la mise en place d’une politique foncière agricole visant à orienter de façon plus directe les pratiques agricoles sur les surfaces sensibles.

Cette politique foncière s’est traduite par la création d’une cellule foncière pilotée par la DDT 49 et composée de la DDTM 44, de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, du Syndicat d’eau de l’Anjou, de la Chambre d’agriculture régionale et de la SAFER.
Cette action se concrétise aujourd’hui par l’achat, par le Syndicat d’eau de l’Anjou (SEA), de 40 hectares situés à proximité de zones de vulnérabilité aux pollutions. Au travers d’un appel à candidatures, la cellule foncière a défini des priorités de sélection des exploitants au regard de leurs pratiques culturales, en lien avec les enjeux environnementaux du captage.

Un bail environnemental de 9 ans

Ces surfaces ont donc été mises à disposition dans le cadre d’un bail environnemental de 9 ans, élaboré par la cellule foncière, auprès de deux exploitations du territoire orientées vers l’agriculture biologique.

D’une manière générale, ce bail limite le recours aux produits phytosanitaires, plafonne la fertilisation avant maïs, etc. En contrepartie, les exploitants bénéficient d’un coût de fermage réduit. L’objectif de reconquête de la qualité de l’eau et celui de pérenniser les exploitations du territoire sont bien maintenus et affichés.

Le Syndicat d’eau de l’Anjou croit en cette expérimentation pour avoir une base objective de discussion, et la profession agricole envoie ici un signal fort pour son engagement dans la reconquête de la qualité de l’eau. Pour les services de l’État, ce contrat inédit concrétise le travail et les enjeux partagés des acteurs du territoire autour du délicat enjeu du foncier.