Vritz-Candé : une cellule foncière sur le captage prioritaire

publié le 18 février 2019 (modifié le 2 juillet 2019)

Sur les captages prioritaires particulièrement sensibles, l’action foncière est un outil complémentaire au programme d’actions, qui peut être mis en place dans les aires d’alimentation de captage (AAC). Cela permet de répondre à des problématiques ciblées au sein des zones plus vulnérables de l’AAC, qui peuvent nécessiter une maîtrise accrue du foncier. Une cellule foncière a ainsi été mise en place sur le captage de Vritz-Candé, en Maine-et-Loire.

Carte BRGM : vulnérabilité de l’AAC des captages de Vritz-Candé

Alors que les captages de Vritz-Candé exploitent une nappe libre particulièrement vulnérable, les analyses font état d’une contamination chronique par des nitrates. L’étude hydrologique réalisée par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), à la demande de la DDT 49, a mis en évidence une vulnérabilité : modérée sur 61 % de la surface de l’aire d’alimentation du captage (AAC), et forte pour 38 %.

Cette vulnérabilité forte — croisée à une pression azotée importante liée à l’activité agricole, mais aussi à la faible présence d’éléments du paysage (haies…) jouant un rôle épurateur sur la partie est de l’AAC — a conduit à la mise en place d’une politique foncière agricole. L’objectif est d’orienter de façon plus directe les pratiques agricoles sur les surfaces sensibles. Cela doit permettre de répondre à deux enjeux : reconquérir la qualité de l’eau et pérenniser les exploitations agricoles du territoire.

Veille et conseil sur les actions à mener

Concrètement, cette politique foncière s’est traduite par la création d’une cellule foncière. Celle-ci est composée de la DDT 49 et de la DDTM 44, de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, du Syndicat d’Eau de l’Anjou, de la Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire et de la SAFER. Un avenant au contrat territorial de l’Agence de l’Eau a été signé en juin 2018 afin d’assurer le volet financier de cette démarche.

Le fonctionnement de cette action repose sur une veille foncière et une mise en commun, strictement confidentielle, des informations collectées sur une évolution foncière en cours ou à anticiper. La cellule donne alors son avis sur l’orientation à privilégier et les potentielles actions à lancer : acquisition par le syndicat d’eau des parcelles les plus vulnérables, possibilité d’échanges parcellaires, validation de modes d’exploitation compatibles avec l’enjeu de la qualité de l’eau comme, par exemple, la création de nouvelles prairies ou la mise en œuvre de systèmes plus économes en intrants…

La maîtrise foncière des zones les plus vulnérables est un levier d’action de la reconquête de la qualité de l’eau sur ce captage. À ce jour, la cellule foncière a été saisie et travaille sur trois premiers dossiers. L’implication de tous les acteurs du territoire sera la clé de voûte de la réussite de cette initiative.