Plan Régional Santé Environnement du Pays de la Loire

Un accès facilité aux données issues du suivi des pesticides dans les cours d’eau en Pays de la Loire

publié le 29 avril 2019 (modifié le 7 août 2019)


La présence des résidus de pesticides dans les cours d’eau est un facteur important de déclassement des masses d’eau, au regard des objectifs d’atteinte de bon état fixés par la directive-cadre sur l’eau. L’outil développé par la DREAL offre une visualisation cartographique et graphique de ces données pesticides, concernant les eaux superficielles des Pays de la Loire.

Stations de mesure par classe de qualité — 2017

Les données sont issues de la base OSUR de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne (intégrant l’ensemble des producteurs de données issu des collectivités, ainsi que le réseau complémentaire régional porté par l’État (DRAAF et DREAL) avec l’appui financier de l’AELB) et des données issues de l’ARS Pays de la Loire (contrôle sanitaire des ressources en eau destinée à la consommation humaine).

Le site permet de visualiser, sur l’ensemble du réseau (240 stations en 2017) ou sur le réseau dit « patrimonial » (38 stations sur lesquelles un nombre minimum de prélèvements est fait pour assurer une représentativité des mesures) l’évolution des molécules retrouvées, leur quantification et leur cumul.

Les données 2017 ont été mises en ligne (http://apps.datalab.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/qualite-des-eaux/), et les résultats de sept années de mesures sont consultables sur l’outil (2011-2017).

2017 : une photographie complète

Les données récoltées pour l’année 2017 expriment les réalités suivantes :

  • 582 000 analyses ont été intégrées dans la base de données, sur un ensemble de 240 points de mesure (stations) ;
  • les molécules les plus souvent retrouvées et dans des taux importants sont les métabolites d’herbicides (molécules issues de la dégradation du glyphosate, du métolachlore, de l’alachlore, etc.), dont les effets sur la santé et l’environnement sont moins bien connus ;
  • sont encore quantifiées dans les cours d’eau des molécules probablement issues de produits pourtant interdits depuis plusieurs années (l’atrazine par exemple, interdite depuis 2003), indiquant une rémanence importante de certaines molécules ;
  • une évolution à la hausse du nombre de stations dans une situation « moins que bonne » au regard des pesticides est constatée.

Les efforts en termes d’amélioration de la connaissance pour comprendre la répartition, l’évolution dans le temps et la rémanence de ces molécules doivent permettre de poursuivre les actions incitatives (plan Ecophyto visant à réduire de 50 % l’usage des produits phytopharmaceutiques d’ici 2025…) ou réglementaires (arrêtés préfectoraux, contrôles…) pour faire évoluer les pratiques, notamment agricoles.

Classe de qualité des cours d’eau : définition

 
La classification de la « qualité » de l’eau par la méthode du SeqEau vise à qualifier l’aptitude de l’eau à permettre le bon fonctionnement des différents compartiments biologiques présents dans le cours d’eau. Elle repose sur une liste de molécules et de 4 valeurs seuils de concentration propres à chaque molécule ainsi que pour le cumul des concentrations prélevées. Ces 4 seuils délimitent 5 classes de qualité, de très bonne à mauvaise.
 
Pour chaque prélèvement réalisé sur une station, la classe de qualité du prélèvement est celle qui est la plus défavorable entre :
• la classe de qualité des concentrations de chaque molécule ;
• la classe de qualité du cumul des concentrations.
 
La carte de la qualité des cours d’eau par station présente les résultats de chaque station par année.

Lire également

Sur le site du PRSE Pays de la Loire : Protéger la santé des utilisateurs, un enjeu régional, Pesticides dans l’air : une campagne exploratoire de mesure, Expositions de la population aux pesticides, un axe de travail renforcé pour les plans Ecophyto 2 et le PRSE3, Reconquérir le bon état des eaux en Pays de la Loire

Sur le site de DRAAF Pays de la Loire : Le plan Ecophyto

Sur le site du ministère en charge de l’agriculture : Le plan Ecophyto, les mesures de réduction des phytosanitaires