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Le risque radon en Pays de la Loire

publié le 22 février 2017 (modifié le 17 juin 2019)

Gaz radioactif naturel, le radon est présent partout. Après le tabac, il s’agit du deuxième facteur du cancer du poumon à l’échelle nationale. La région des Pays de la Loire est particulièrement touchée, avec un risque moyen à élevé sur une grande partie du territoire.


Menace invisible, le radon contamine l’air à l’intérieur des habitations. En France, il serait responsable chaque année de 1 200 à 2 900 décès dus à un cancer du poumon causé par cette pollution. Il s’agit d’ailleurs du deuxième facteur de cette maladie après le tabac (5 % à 12 % des décès par cancer du poumon observés en France) et le risque est multiplié par 25 pour les fumeurs.

Issu de la désintégration de l’uranium et du radium contenus dans la croûte terrestre, le radon est un gaz radioactif naturel qui se forme notamment dans les roches volcaniques et granitiques… qui sont nombreuses dans l’ouest de la France avec le Massif armoricain.

Une cartographie nationale

À partir des connaissances géologiques, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a réalisé une cartographie nationale du potentiel radon.

En Pays de la Loire, la plupart des communes sont concernées, excepté à l’est de la Sarthe et du Maine-et-Loire. La région ne compte cependant aucun département prioritaire au sens de la règlementation.

Carte potentiel radon

2 000 établissements dépistés en Pays de la Loire

Depuis plusieurs années, l’ARS des Pays de la Loire encourage également les relevés volontaires et a ainsi distribué des dosimètres à plus de 2 000 établissements scolaires, sociaux, de santé… Ce dépistage à grande échelle a permis d’améliorer la connaissance des risques et de détecter 210 établissements avec des taux de radon trop importants. Ceux-ci ont pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé afin de définir et de réaliser les travaux nécessaires pour améliorer la qualité de l’air intérieur.

Des initiatives portées par des collectivités sont actuellement en cours, parfois avec l’appui d’une association comme c’est le cas pour les actions d’UFC-Que Choisir et de la CPIE Sèvre et Bocage, soutenus dans le cadre de l’appel à projets PRSE 2016.

Sensibiliser le grand public

Selon le baromètre santé environnement 2015, 58% des habitants en Pays de la Loire n’ont jamais entendu parler du radon. Fin 2016, une campagne de sensibilisation a donc été lancée par l’ARS, la DREAL et la division de Nantes de l’ASN avec une plaquette d’information destinée au grand public et aux collectivités. Cette mobilisation s’inscrit dans une dynamique nationale, avec le lancement d’un nouveau plan national radon portant sur la période 2016-2019.

Couverture de la plaquette sur le radon

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