Cet hiver, concilier économie d’énergie et santé dans son logement
Avant tout lié au métabolisme et à l’habillement, le bien-être thermique dépend également d’un ensemble de caractéristiques. S’intéresser au seul paramètre de la température de l’air ambiant ne suffit pas à garantir un équilibre thermique satisfaisant. Les températures des parois, les mouvements de l’air et l’humidité sont autant de facteurs qui détermineront le bien-être physiologique.
Chasser l’humidité pour mieux chauffer son logement
Contrairement à un air plus sec, un air humide donne une sensation de froid et est plus difficile à réchauffer. Le taux d’humidité à l’intérieur d’un logement varie en fonction du nombre de personnes présentes dans la pièce, de l’activité des occupants et de l’humidité extérieur. Afin d’éviter la condensation sur les parois et le développement de moisissures, le niveau d’humidité relative de l’air doit être entre 30 % et 70 %.
Quelques conseils pour limiter l’humidité à l’intérieur de votre logement :
- Limiter les sources d’humidité dans le logement (couvrir les casseroles pendant la cuisson, séchage du linge en extérieur lorsque c’est possible…).
- Maintenez votre système de ventilation mécanique contrôlé (VMC) en fonctionnement permanent.
- Aérez 10 minutes par jour matin et soir chaque pièce, même en hiver, pour évacuer l’humidité.
Économiser en évitant les comportements à risque pour la santé
Les chauffages d’appoint à combustible (pétrole, bois, gaz)
L’utilisation de ce type de chauffage d’appoint est source d’émissions polluantes. Une mauvaise combustion libère du monoxyde de carbone en grande quantité. Ce gaz, invisible et inodore, est responsable d’intoxication pouvant être mortelle.
Conseils pour limiter le risque d’intoxication au monoxyde de carbone :
- Respecter les consignes d’utilisation des appareils à combustion indiquées par le fabricant : faire fonctionner les chauffages d’appoint pas plus de 2 h en continu, placer impérativement les groupes électrogènes à l’extérieur des bâtiments, ne jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero barbecue…
- Laisser les orifices d’aération libres (barrettes sur les ouvrants, grilles d’aération des foyers de cheminée…) afin d’éviter l’accumulation de polluants et d’humidité favorisant le développement des moisissures et des acariens.
Les ballons d’eau chaude sanitaire avec stockage
Lorsque la température de consigne est trop basse (<50°C), il existe un risque pour la santé avec le développement de légionelles. Ces bactéries se développent dans les eaux tièdes et stagnantes, à des températures comprises entre 25 °C et 45 °C. La contamination de l’homme se fait par inhalation d’eau contaminée et l’infection, nommée légionellose, peut être grave, en particulier pour les personnes présentant des facteurs de risque (tabagisme, pathologie pulmonaire, immunodéficience…).
Pour limiter les risques de développement de légionelles dans les ballons d’eau chaude sanitaire (avec stockage), la température doit être réglée entre 50 °C et 60 °C pour les dispositifs de moins de 400 litres. Par précaution et surtout pour les personnes présentant des risques de santé, il est recommandé de régler son chauffe-eau à une température de 55 °C.
Trop diminuer le chauffage de son logement peut avoir un impact sur la santé
Selon le médiateur national de l’énergie, plusieurs indicateurs traduisent une augmentation du nombre de foyers en situation de précarité énergétique. 20 % des foyers interrogés (contre 14 % en 2020) déclarent avoir souffert du froid pendant au moins 24h dans leur logement.
L’exposition au froid a un impact sur la santé : il augmente les risques d’accident cardio-vasculaire, de crise cardiaque, de développement d’infections broncho-pulmonaires, mais également de chutes des personnes âgées aux articulations engourdies. Enfin, la précarité énergétique peut avoir un impact sur la santé mentale.
Les populations les plus vulnérables, ayant un système immunitaire moins résistant au froid, sont celles qui passent le plus de temps dans leur logement. C’est le cas des personnes âgées, des enfants et des personnes souffrant de maladie chronique.
Pour aller plus loin :
Santé Publique France – Le monoxyde de carbone