Axe 5 - Biodiversité et santé

Protéger les santés humaine, animale et environnementale pour des écosystèmes résilients

L’environnement et la biodiversité constituent des déterminants majeurs de la santé humaine, comme le met en avant l’approche intégrée “Une seule santé”. Les interdépendances entre la santé humaine, la santé animale et celle de l’environnement nous ont par exemple été rappelées lors de la pandémie de Covid-19. En effet, les atteintes aux écosystèmes et à la biodiversité participent à l‘émergence de nouvelles maladies infectieuses, dont 60% sont issues de réservoirs animaux. La région constitue un axe migratoire et abrite de nombreuses zones d’accueil d’oiseaux, provenant de régions où circulent certaines maladies endémiques. Les oiseaux sont par exemple les principaux vecteurs de la grippe aviaire ou de tiques porteuses de fièvres hémorragiques. Compte tenu d’une activité d’élevage avicole importante, la région est vulnérable vis-à-vis de la prolifération de la grippe aviaire pour laquelle on redoute un passage à l’homme

Certaines espèces, animales ou végétales, présentent des risques sanitaires et notamment sur la santé humaine (allergie respiratoire, risque en cas d’ingestion ou de contact cutané). Ces espèces, comme l’ambroisie, qui peuvent proliférer grâce à la rupture des équilibres biologiques présentent un enjeu de santé publique fort et nécessitent une approche coordonnée.

Si la biodiversité peut être source de fragilisation de la santé humaine, l’accès à la nature et aux espaces verts est également reconnu comme garant de bien-être et de santé : on observe par exemple une amélioration de la santé mentale (réduction du stress), un rôle positif en termes de cohésion sociale, de pratique d’activité physique et donc une diminution des risques de maladies cardiovasculaires ou d’obésité et diabète de type 2. Les espaces verts en ville permettent également de réduire les îlots de chaleur urbains responsables de surmortalité pendant les canicules, dont la fréquence augmente avec le changement climatique. De plus, un milieu disposant d’une biodiversité riche sera plus résilient face à une espèce invasive ou émergente. Pour autant, les mesures visant à restaurer la biodiversité, en particulier dans les zones urbaines, sont à engager dans le cadre d’une réflexion globale, car elles entraînent de nouvelles interactions et équilibres.

Les Pays de la Loire disposent d’une variété importante de paysages ; vallées alluviales, littoral, marais, landes, tourbières… Un grand nombre de milieux qui contribuent à une biodiversité particulièrement riche. Cette biodiversité, déterminante de la santé humaine en Pays de la Loire, est aujourd’hui menacée par le dérèglement climatique : zones humides altérées, développement d’espèces envahissantes, migration des espèces terrestres et marines, etc. Ces changements se perçoivent déjà sur la santé humaine avec l’arrivée du moustique tigre dans la région et l’accroissement des concentrations de pollens à pouvoir allergisant, comme l’ambroisie.

La biodiversité, qu’elle soit à l‘origine de risques sanitaires ou de solutions pour préserver la santé, est donc un déterminant majeur à prendre en compte. C’est pourquoi le PRSE4, et la stratégie régionale Biodiversité 2024 – 2030 (SRB2), portée par la Région des Pays de la Loire, la DREAL et les partenaires du collectif régional biodiversité sont étroitement articulés. Ainsi, au-delà des actions en faveur de la biodiversité déjà portées par la SRB2, le présent axe du PRSE4 et l’action 4 « Agir en faveur d’une santé globale en préservant la biodiversité » de la SRB2 convergent-ils à travers des objectifs communs et marquent une coopération nécessaire des acteurs de l’environnement, de la santé humaine et animale.

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