Axe 4 - Cadre de vie, aménagement et santé

L’aménagement du territoire porte sur la disposition spatiale des hommes et des activités. Il conjugue développement économique, habitat, transports, communications, environnement et questionne les enjeux d’atténuation et d’adaptation du territoire vis-à-vis du changement climatique.

Ainsi, l’aménagement des territoires a un impact important pour la santé - que ce soit à travers l’état des milieux dans lesquels évoluent les populations (la qualité de l’eau, de l’air, des sols…), le cadre de vie (habitat, transport, mobilité, accès aux équipements et services dont l’accès aux soins, adaptation au changement climatique…) ou le contexte social et économique (emploi, précarité, cohésion sociale). L’ensemble de ces facteurs peut influencer la santé des populations de manière positive (présence d’espaces verts, d’équipements, d’un environnement sonore calme, d’îlots de fraîcheur, d’espaces de détente et de rencontre, de pistes cyclables et cheminements piétons sécurisés…) ou négative (exposition à la pollution atmosphérique, aux nuisances sonores, à une mauvaise qualité des sols, aux îlots de chaleur…).

Un aménagement favorable à la santé encourage des mesures qui permettent le développement d’un environnement sain, favorable au bien-être et à la qualité de vie, et réduit dans le même temps les inégalités environnementales, sociales et territoriales de santé, tout en respectant les trois piliers du développement durable (social, économique et environnemental). Plus spécifiquement, afin de ne pas
aggraver la santé des populations, l’exposition aux polluants et nuisances est un enjeu à prendre en compte dans l’implantation des espaces d’habitat, de vie et tout équipement accueillant des populations. Une attention particulière doit être portée sur l’exposition des publics les plus vulnérables (enfants, personnes âgées, femmes enceintes, malades) et des personnes en situation de précarité économique.

Par ailleurs, les conséquences régionalisées du changement climatique renforcent significativement les inégalités sociales et territoriales de santé : dégâts corporels et mentaux dus aux intempéries violentes, augmentation des allergènes, maladies et décès induits par différents facteurs tels que les canicules, la pollution de l’air ou la dégradation de la ressource en eau. Afin de gérer l’inévitable, il apparaît nécessaire d’intégrer aux choix d’aménagement l’adaptation au changement climatique dans une approche anticipatrice.

Enfin, dans un contexte d’urbanisation croissante et de pression sur les écosystèmes, il paraît également nécessaire d’appréhender les interactions Homme - Animal - Environnement, selon une approche “Une seule santé”. Sujet émergent du PRSE3, qui a permis le développement d’outils et le partage de connaissances, l’urbanisme favorable à la santé dans le PRSE4 doit permettre la concrétisation de projets dans la région et d’approfondir la prise en compte de certains enjeux.