Air intérieur : les lycées des Pays de la Loire mobilisés

publié le 23 novembre 2021

En charge des établissements publics d’enseignement secondaire sur son territoire, la Région des Pays de la Loire déploie une stratégie d’amélioration de la qualité de l’air intérieur dans l’ensemble des lycées ligériens. Une initiative qui comporte plusieurs volets : contrôles de la qualité de l’air, campagne de communication et gestion du risque radon.


Conformément à la réglementation, la Région des Pays de la Loire doit procéder à la surveillance de la qualité de l’air intérieur de ses établissements secondaires. En effet, la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement a posé l’obligation de surveiller périodiquement la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public et accueillant des populations sensibles ou exposées sur de longues périodes. Sont concernés les crèches, les écoles, les établissements d’accueil de personnes handicapées ou encore les établissements pénitentiaires pour mineurs.

Le choix de l’autodiagnostic

Pour les établissements d’enseignement du second degré, les premiers contrôles doivent être réalisés avant le 1er janvier 2020, et deux méthodologies peuvent être choisies alternativement. La Région a retenu l’autodiagnostic, davantage orienté sur la prise de conscience collective et donc l’implication du personnel dans les établissements. L’objectif est de développer de bonnes pratiques sur l’amélioration de la qualité de l’air intérieur. Depuis octobre 2019, le prestataire Bureau Veritas a assuré les campagnes d’autodiagnostic dans tous les lycées ligériens. Les rapports d’autodiagnostic ainsi que les plans d’actions ont été transmis aux établissements au cours du premier trimestre 2021. Des priorités ont été établies et de premières actions d’amélioration de la qualité de l’air sont en cours : réfection de la ventilation mécanique au lycée la Colinière à Nantes, mise en conformité de la ventilation des locaux techniques au lycée maritime Jacques Cassard à Nantes, amélioration du confort thermique et de l’aération au lycée Simone Veil à Angers…

Bien aérer, au-delà du contexte Covid

Une campagne de sensibilisation à l’aération régulière des locaux a également été organisée par la Région, avec la diffusion d’affiches (voir illustration) dans l’ensemble des établissements. Objectif : faire entrer durablement cette bonne pratique dans le quotidien, au-delà de la problématique conjoncturelle du Covid-19, et ainsi protéger la santé de chacun. Depuis la rentrée 2021, la Région a par ailleurs équipé tous les lycées ligériens d’un capteur de CO2, qui peut être disposé librement en fonction des besoins.

Les mesures radon

En termes de qualité de l’air intérieur, le risque radon est aussi pris en compte par la Région. Ce gaz radioactif d’origine naturelle, présent dans les régions granitiques, se diffuse au travers des sols et parois des constructions et peut se concentrer dans les espaces clos mal ventilés. La gestion de ce risque est devenue un enjeu sanitaire majeur au regard de son caractère cancérigène. Le zonage du radon se fait à l’échelle de la commune. Pour les établissements d’enseignement secondaire dont les communes sont situées en catégorie 3*, les mesures sont obligatoires. Elles doivent être réalisées dans le délai de 2 ans à compter du 1er juillet 2018.

En Pays de la Loire, 77 lycées et 7 bâtiments administratifs nécessitent des mesures. Un courrier leur a donc été envoyé en septembre 2019, les informant des obligations de dépistage. Un lycée test a été choisi (Bougainville à Nantes) afin d’évaluer les modalités d’organisation de la prestation et d’affiner les différents livrables avec le prestataire Bureau Veritas. Celui-ci a assuré la campagne de mesures qui s’est déroulée durant l’hiver 2019-2020. Les résultats ont été dévoilés entre mars 2020 et juin 2021 et ont conclu au dépassement du seuil réglementaire sur 27 lycées. Des travaux de remédiation de lutte contre le radon ont débuté à la fin du troisième trimestre 2021.

*Un arrêté du 27 juin 2018 a divisé la France en 3 zones à potentiel radon : catégorie 1 (risque le plus faible), catégorie 2 (risque un peu supérieur, lié à certains facteurs géologiques), catégorie 3 (fort potentiel, sur des massifs granitiques ou certaines formations volcaniques).