Depuis les années 70, les craintes sur la baisse de la fertilité sont croissantes. En effet, en France, 1 couple sur 8 consulte pour des difficultés à concevoir un enfant et 10 % des couples restent infertiles après deux ans de tentatives. Si l’âge plus tardif de procréation est un des facteurs explicatifs important, les expositions à des substances chimiques de notre environnement pourraient expliquer en partie ces effets sur la reproduction et le développement de l’être humain.

Avec l’intervention de Ronan Le GARLANTEZEC, médecin, chercheur à l’Institut de recherche en santé, environnement et travail (IRSET), praticien hospitalier au CHU de Rennes et directeur du centre de prévention des risques environnementaux et reproduction en Bretagne, ce webinaire questionnait les substances et les expositions à risques pour la fertilité et la grossesse ainsi que les solutions pour s’en protéger.

Impact de l’environnement sur la fertilité : les perturbateurs endocriniens et des substances chimiques en cause

Les recherches se fondent sur deux grandes méthodes : les études toxicologiques, qui évaluent le potentiel toxique d’une substance chimique, et les études épidémiologiques, qui étudient les facteurs liés aux modes de vie, aux expositions à un produit toxique, etc. qui peuvent influer sur une maladie. Le dialogue entre ces deux disciplines est indispensable avant d’établir un lien de causalité entre expositions à des substances chimiques et conséquences sur la fertilité.
Très présents dans notre quotidien, les perturbateurs endocriniens agissent à faible dose, ils sont bio-accumulables et peuvent avoir des effets différés dans le temps. Leur exposition prénatale peut être à l’origine de certaines maladies survenant à l’âge adulte.
Certaines substances chimiques peuvent également avoir des conséquences sur la fertilité : c’est notamment le cas du tabac, du plomb, de certains pesticides et solvants.

Lors de ce webinaire, une liste de conseils a été dressée pour accompagner au mieux les futurs parents :
  Privilégier une approche globale reposant sur des conseils simples à mettre en œuvre (réduction des cosmétiques, liste de composants simples, produits de bricolage à faible émission de composés organiques volatiles,
  Hiérarchiser les risques dans l’accompagnement (par exemple : expositions professionnelles, tabac, alcool pendant la grossesse),
  Développer une approche non-culpabilisante,
  Orienter les publics vers les ressources fiables,
  En cas de recours à la PMA, promouvoir des centres d’expertises du réseau PREVENIR.

Visionnez le replay du Webinaire :

Pour en savoir plus : Le site de la Mutualité Française