Une sensibilisation à la qualité de l’air dès le primaire

publié le 25 juin 2020

Pour mieux faire comprendre les sources de pollution et faire adopter les bons gestes, la Communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire (CARENE) a mis en place un programme d’animations pédagogiques à destination des élèves d’écoles primaires.


Trignac. École Marie-Curie. Équipés de microscopes de poche, 23 élèves de CM1/CM2 se lancent dans des expériences ludiques pour constater le caractère volatile des polluants. L’activité fait partie d’un projet pédagogique lancé dans cinq classes de l’agglomération nazairienne, par le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) Loire Océane. L’association a été missionnée par la CARENE, en partenariat avec la Ville de Saint-Nazaire et avec le soutien de l’Agence régionale de santé (ARS). Axée sur la pollution de l’air intérieur, l’action s’inscrit dans le cadre du programme « Élément’air », développé par l’agglomération à l’occasion de l’élaboration du Plan climat-air-énergie territorial (PCAET).

Mener l’enquête à la maison et en classe

Sur trois séances d’une heure et demie, les élèves découvrent les bonnes pratiques pour améliorer la qualité de l’air intérieur grâce à des modules adaptés à leur âge, tout en déconstruisant les idées reçues. « Pour la première séance, nous avons travaillé sur les propriétés de l’air. Je leur ai ensuite demandé de repérer chez eux les systèmes d’aération et la présence de polluants dans les différentes pièces : tabac, aérosols, bougies…  », explique Maryline Heinry, chargée de projets au CPIE Loire Océane. L’enquête s’est poursuivie dans les locaux de l’école Marie-Curie, et a donné lieu à une restitution commune, avec réflexion sur les leviers d’action (gestes quotidiens pour renouveler l’air, importance d’une bonne aération…).

Des bonnes pratiques pour les enfants… et leurs proches

« Est-ce que la marche pollue l’air ? », « Les bougies odorantes favorisent-elles la qualité de l’air ? », « Les poils d’animaux peuvent-ils provoquer des allergies ? ». C’était le type de questions posées aux enfants lors de la dernière séance : un test « vrai/faux » organisé dans la cour de l’école. « C’est très intéressant car on ne savait pas qu’autant de choses qui pouvaient polluer. On va faire plus attention maintenant », témoignent Aaron et Jade, de 10 et 9 ans. « Le fait que l’intervention soit répartie en trois temps est intéressant, cela permet aux enfants de faire des liens et de mieux retenir », remarque leur enseignante Corinne Guery. « L’idée, c’est aussi que les élèves se mettent en mouvement et transmettent l’information à leurs proches », complète Maryline Heinry, pour qui l’enjeu de ce cycle d’animations est bien de changer les comportements.