Plan Régional Santé Environnement du Pays de la Loire

Pollinariums sentinelles : le point de vue du botaniste et de l’allergologue

publié le 14 mai 2020

Sur un modèle créé en 2003 à Nantes, depuis lors implantés dans 16 villes du pays, les jardins Pollinariums sentinelles permettent par l’observation faite chaque jour par les jardiniers, de détecter les premières émissions de pollens des espèces allergisantes. Avec une validation le jour-même, l’information est diffusée par newsletters gratuites à tous les abonnés.

Un Pollinarium apporte ainsi une aide précieuse au diagnostic allergologique et permet d’adapter précisément les périodes de traitement. Il remplit un rôle de santé publique pour la population résidente d’une ville et de sa périphérie (rayon de 40 km).

Pour expliquer l’impact des Pollinariums, l’Association des Pollinariums sentinelles de France (APSF) a réalisé deux présentations pédagogiques, à découvrir ci-dessous. La botaniste Salomé Pasquet détaille le fonctionnement d’un pollinarium (les acteurs, la méthode, les espèces surveillées…), tandis le Dr Dominique Chevallier, allergologue, se concentre sur son intérêt direct pour les personnes allergiques et pour la pratique médicale allergologique.

Pollinarium sentinelle et pratique allergologique
Pollinarium sentinelle, qu’est ce que c’est ?


Plus d’informations sur le site des Pollinariums

Lire également : Pollinarium sentinelle : une information en temps réel sur les émissions de pollen

Allergie aux pollens et Covid-19

 
En ce printemps 2020, toute notre attention se porte sur la pandémie de Covid-19 qui frappe notre pays, mais ce coronavirus n’est pas le seul à induire des réactions inflammatoires de la sphère ORL (oreilles-nez-gorge). Les patients allergiques qui redoutent l’arrivée des pollens savent bien qu’ils sont présents en abondance cette année. Cette année, l’allergie pollinique a débuté très précocement avec les pollens d’arbres dès le mois de janvier et se poursuit avec les pollens de graminées depuis mi-mars.
 
La concomitance des deux affections est le seul point commun. La symptomatologie infectieuse pseudo-grippale induite par le coronavirus est très différente de celle de la pollinose. Ainsi la fièvre, les douleurs musculaires ou les courbatures retrouvées dans les premiers jours d’affection par le Covid-19 n’existent pas dans l’allergie aux pollens.
 
Par ailleurs, les allergies printanières s’accompagnent souvent de démangeaisons au niveau des yeux, du nez et de la gorge, et même parfois à l’intérieur des conduits auditifs. Ces symptômes n’existent pas pour le virus et les patients allergiques identifient immédiatement le retour de leurs symptômes saisonniers.
 
La question fréquemment posée est actuellement celle de l’interaction des médicaments de l’allergie avec une infection Covid-19. Les sociétés françaises d’allergologie, ORL et pneumologie y ont clairement répondu : l’utilisation des antihistaminiques et des sprays anti-inflammatoires à visée bronchique ou nasale ne sont pas contre-indiqués en cas d’infection par le Covid-19 et doivent être utilisés si l’état clinique allergique le nécessite. L’asthme saisonnier doit être parfaitement contrôlé et les éternuements d’origine allergique source active de diffusion du virus doivent être également traités.
 
RAPPEL : La transmission du virus Covid-19 se fait principalement par un face à face de moins d’un mètre, par projection de gouttelettes.
UN DOUTE : Demandez conseil à un professionnel de santé (médecin généraliste, allergologue…) pour savoir ce que vous devez faire.
 
Covid-19, informations de référence :