Plan Régional Santé Environnement du Pays de la Loire

Influence de la qualité de l’air sur l’état des lichens dans le Pays du Bocage Vendéen

publié le 19 février 2020

Par leurs caractéristiques naturelles, les lichens sont de bons bio-indicateurs de la qualité de l’air. En effet, ces organismes échangent principalement avec l’atmosphère et vont alors capter l’ensemble des constituants de l’air, aussi bien les gaz dont ils ont besoin que les polluants atmosphériques. Ainsi, chaque espèce va posséder un seuil de tolérance par rapport à la pollution de l’air et leur présence va nous renseigner sur sa qualité.

Il est régulièrement avancé que l’air des villes est plus pollué que celui de la campagne mais l’air en zone rurale est-il de si bonne qualité ? Pour tenter de répondre à cette question, le CPIE Sèvre et Bocage a mené une étude des lichens des arbres sur l’ensemble du Pays du Bocage Vendéen entre 2016 et 2018, avec le soutien technique du Conservatoire Botanique National de Brest et le soutien financier de la Région et de la DREAL des Pays de la Loire.

La méthode quantitative appliquée est basée sur la « diversité lichénique ». Plus la qualité de l’air d’un milieu est bonne et plus il y a d’espèces de lichens capables de s’y développer. A l’inverse, si la qualité de l’air est très dégradée, seules quelques espèces (les moins sensibles) pourront se maintenir.

Ainsi, un protocole scientifique précis a été appliqué en 50 points d’inventaires sur l’ensemble du territoire, étudiant ainsi 250 arbres plutôt localisés dans les bourgs.
Les résultats ont révélé une diversité lichénique plutôt élevée, voire très élevée, traduisant la présence d’une qualité de l’air favorable au développement des lichens.

Estimation de la qualité de l'air par la diversité lichénique sur le Pays du Bocage Vendéen
Estimation de la qualité de l’air par la diversité lichénique sur le Pays du Bocage Vendéen

Les données récoltées lors des inventaires ont permis d’aller au-delà d’une simple estimation de l’influence de la qualité de l’air et le document synthétique de l’étude publié présente l’ensemble des résultats obtenus, à savoir également :

  • une comparaison avec des inventaires effectués dans 3 grandes agglomérations proches du territoire (Nantes, Cholet et La Roche-sur-Yon),
  • une estimation de l’influence sur les lichens de la pollution au dioxyde de soufre en appliquant une autre méthode qualitative cette fois-ci,
  • une estimation de l’influence sur les lichens de la pollution azotée en s’appuyant sur les espèces nitrophiles,
  • des monographies des 40 principaux lichens observés (description, carte de répartition, …),
  • l’étude de l’influence de certains paramètres sur le développement des lichens (l’essence des arbres, la circonférence des arbres, l’orientation des faces –nord, est, sud et ouest-, l’altitude et l’usage du lieu d’inventaire),

Ce document est en téléchargement libre sur le site internet du CPIE Sèvre et Bocage.
Quelques exemplaires papier ont été imprimés et peuvent être distribués sur demande.