Plan Régional Santé Environnement du Pays de la Loire

L’importance des « nudges » dans le report modal vers la marche

publié le 31 octobre 2019


Passage piéton 3d Flo signalisation ClissonPassage piéton 3D à Clisson (44) - © Flo signalisation

La marche est le mode de transport universel, il nécessite le moins d’emprise sur le territoire urbain et son niveau de performance est largement sous-estimé en ville et dans les centres urbains des communes, espaces qui peuvent être moins pratiques en voiture (temps de démarrage, de stationnement).

Les documents de planification intègrent aujourd’hui la volonté de rendre la ville aux piétons et aux modes actifs. Ce souhait passe par un panel d’outils réglementaires qui, dans leur grande majorité, restreignent l’usage de la voiture : interdiction de véhicules (zones piétonnières, zone à circulation restreinte, zone à trafic limité), augmentation du temps (aménagements physiques, priorisation du piéton) ou du prix (stationnement, du trajet, etc). Au-delà de l’acceptabilité de ces mesures, l’automobile possède une certaine résilience qui rend plus difficile le report vers d’autres modes pourtant bien plus performants.

L’expérimentation de nouvelles incitations

C’est pourquoi des expérimentations sont menées pour obtenir ce report modal de manière non coercitive, en faisant en sorte que l’usager se rende compte du bénéfice du report modal. D’autres méthodes consistent à faire en sorte que l’usager choisisse de lui-même, et sans se rendre compte qu’on I’y a incité, de marcher vers sa destination. Ces méthodes d’intervention douces peuvent se regrouper sous l’appellation de « nudges » ou « coups de coude ». On y trouve notamment de nombreuses expérimentations sur le jalonnement visant à indiquer et promouvoir, avec une identité visuelle forte, les temps de trajet en modes actifs par rapport à ceux en voiture, voire en transport en commun pour éviter leur saturation en heures de pointe. Ces dispositifs peuvent aussi être mis en place pour rendre les trajets piétons plus lisibles ou pour amener un aspect ludique à la pratique de la marche.

L’objectif de cette étude est d’obtenir un recensement de ces expérimentations et de voir dans quelle mesure et à quelles conditions elles pourraient être reproduites en Pays de la Loire. Dans un second temps, elle souhaite aller plus loin et expérimenter concrètement sur le territoire les éléments qui auront été dégagés comme particulièrement opportuns, en veillant à tenir compte de l’ensemble des enseignements dégagés de la première phase. Comme objectif, cette seconde phase vise celui d’une évaluation concrète et fine (quelle efficacité, quels publics, etc.), afin d’améliorer encore la connaissance de ce type de mesure et les opportunités d’essaimage.