Plan Régional Santé Environnement du Pays de la Loire

Mi-parcours du PRSE 3 : au-delà du point d’étape, la volonté de générer des échanges entre acteurs locaux

publié le 15 avril 2019 (modifié le 3 juillet 2019)



« C’était trop court ! Quand une réunion de travail collectif est à ce point intéressante, on aurait envie de la poursuivre… » À la sortie de l’atelier, les avis étaient unanimes : les trois heures de discussion étaient si riches que nombre de participants ont décidé de rester en contact pour continuer à échanger. « C’est notre engagement que de favoriser une rencontre dynamique, bien rythmée, en trois temps : un bref tour d’horizon des avancées et les perspectives du PRSE3, un partage de bonnes pratiques présentées par des acteurs du territoire, et enfin des ateliers de réflexion », explique Alexandre Pleurdeau, chargé de mission du Comité 21 Grand Ouest, coorganisateur et animateur de l’après-midi.

Regards croisés, échanges dynamiques

Promesse de dynamisme et de rythme tenue, grâce aux efforts de concision de tous. En ouverture, les réalisations du PRSE 3 entre 2016 et 2018 ont été expliquées et synthétisées par des représentantes de l’ARS et de la DREAL Pays de la Loire. Pour suivre, quatre intervenants vendéens ont présenté des actions de terrain, privilégiant à chaque fois l’explication méthodologique et la valeur d’exemplarité de leurs expériences (lire l’encadré).

La partie de réflexion en ateliers, sur 3 thématiques ciblées — alimentation, eau, bâtiment-habitat —, s’est révélée enfin passionnante, par la qualité des échanges, par le fructueux partage de questionnements de terrain et de retours d’expérience, mais aussi par l’enthousiasme des participants. « On apporte notre expérience, mais on croise surtout les regards sur différentes thématiques, à partir de notre vision et de nos actions, dans notre cas liées à l’alimentation, que nous élargissons délibérément à la thématique santé », pouvait ainsi analyser Sophie Aucherie, chargée de mission au GAB 85. « C’est très appréciable de faire se rencontrer des personnes qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble alors qu’ils interviennent tous sur le thème santé-environnement », poursuivait Nathalie Raimon, de l’IREPS Pays de la Loire (Instance régionale en éducation et promotion de la santé).

Des avis de terrain, au service de nouveaux leviers d’action

Impossible bien sûr de résumer ces échanges, pertinents car portés par des acteurs experts et impliqués sur le terrain. L’objectif était de travailler à l’identification de leviers efficients pour agir en matière de santé environnementale.

Si les discussions se sont faites techniques, voire pointues — « comment mettre en œuvre une commande publique qui favorise les bonnes pratiques, comment équilibrer transparence de l’information et pédagogie, comment privilégier la santé avant la seule application des textes réglementaires, comment aider la population à passer du "subi" au "compris", quelle échelle territoriale déterminer pour s’assurer que les habitants prennent conscience de leur capacité à agir… » —, le juste engagement de chacun, teinté parfois d’humour — « Inventons le bonbon Haribio ! » —, a permis de récolter, sur chaque thématique, des propositions très constructives. « Nous avons à travers ces échanges élargi notre réflexion, évidemment autour de la préoccupation de santé environnementale, ce qui pourra nourrir des priorités auxquelles nous consacrerons du temps et de l’énergie dans les années à venir », assurait Louis-Marie Boutin, président du CPIE Sèvre et Bocage.

Certains des « leviers pertinents pour agir  », tels que désignés par l’animateur, ont sans aucun doute été identifiés. L’atelier de La Roche-sur-Yon contribuera ainsi à orienter les futures actions du PRSE3, en s’ajoutant aux autres contributions qui seront recueillies lors de chacun des ateliers de mi-parcours du PRSE, organisés dans les 5 départements de la région d’ici l’été.

Les autres Ateliers de mi-parcours du Plan Régional Santé-Environnement 3.

en grand format (nouvelle fenêtre) « Cet atelier m’a permis de découvrir et d’échanger avec des gens et des réseaux qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble, et qui pourtant interviennent tous sur la santé-environnement mais avec des approches et des métiers différents. »
Nathalie Raimon, IREPS Pays de la Loire


en grand format (nouvelle fenêtre)« Dans cette réunion, je me suis nourri de nouvelles préoccupations autour de la santé, qui donnent encore plus de sens et élargissent notre compétence environnement, que nous pourrons porter sur notre territoire. »
Louis-Marie Boutin, CPIE Sèvre et Bocage



en grand format (nouvelle fenêtre)« Participer à cet atelier est utile. Cela permet de donner notre avis de terrain, à partir de nos actions concrètes, pour faire avancer de manière cohérente la mobilisation pour la santé et l’environnement. »
Sophie Aucherie, GAB 85


Témoignages : des démarches inspirantes

 
Au cœur de l’après-midi de travail, les actions dont ont témoigné quatre acteurs de terrain en Vendée ont été qualifiées de « démarches vraiment inspirantes ».
 
On y a parlé « qualité de l’air intérieur et radon », grâce au CPIE Sèvre et Bocage qui a présenté une action de mobilisation menée en milieu scolaire — «  Les enseignants et chefs d’établissements sont volontaires mais ont besoin d’accompagnement pratique pour passer à l’action » — et auprès des particuliers, avec le concours de collectivités : « Mobiliser sur la thématique radon peut permettre d’enclencher une réflexion plus large sur la qualité de l’air intérieur ».
 
Ont été évoquées également les actions en faveur de la qualité de l’eau en agriculture avec le syndicat Vendée Eau, qui a exposé comment il a pu aider 326 exploitations à s’engager dans un plan d’action de protection de la ressource en eau, mais aussi mettre en œuvre un programme de création ou restauration de plus 850 « mares tampons » sur le département.
 
Des techniciens de la communauté de communes Sud Vendée Littoral ont ensuite exposé comment ils ont introduit la démarche « Objectif zéro pesticide » auprès de 32 communes, en mobilisant des partenaires pour apporter conseils et formation aux techniciens municipaux, avec une première focalisation sur les cimetières avant d’aborder demain les stades sportifs.
 
Enfin, le Groupement des agriculteurs biologiques de Vendée (GAB 85) a exposé son intervention de fond en matière de promotion d’une alimentation saine dans les collectivités, pour les aider à répondre aux objectifs de la Loi Alimentation qui obligera la restauration collective à proposer 50 % de produits sous signes de qualité en 2022. Accompagnement des cuisiniers, développement de l’approvisionnement bio et local, sensibilisation des convives, appui au pilotage de projets… Des actions qui ont déjà touché 55 collèges vendéens, répartis dans 16 communes.