^{Olivier Fleury, technicien salarié du CPIE, et Thomas Huffeteau, administrateur bénévole de l’association CPIE Sèvre et Bocage}

Depuis 2016, des campagnes successives ont été menées sur les territoires de Sèvremont, le Pays de Montaigu, le Pays de Mortagne, le Pays de La Chataigneraie et les trois Communautés de communes du Sud Vendée que sont Vendée Sèvre Autize, le Pays de Fontenay et Sud Vendée Littoral. L’objectif est, au fil des années, d’offrir la possibilité à chaque habitant d’une commune en catégorie 3, d’être sensibilisé aux risques de ce gaz radioactif inodore et incolore qui émane du sous-sol.

Adaptation à la crise sanitaire

Pour la campagne 2020/2021, les contraintes sanitaires ont obligé les différents partenaires à adapter leur méthodologie de travail. Les réunions publiques habituelles de lancement ont été remplacées par des outils de communication en ligne (vidéos, liens vers des sites internet) et un formulaire d’inscription. Des permanences ont ensuite été organisées dans les communes pour que chaque particulier inscrit puisse venir chercher son kit de mesure et échanger de manière individuelle sur la thématique.

Cet hiver, 315 habitations du Sud Vendée ont ainsi fait l’objet d’une mesure de la concentration en radon pendant deux mois. À l’issue de cette période, les particuliers ont renvoyé leur dosimètre au CPIE Sèvre et Bocage qui les a transmis à un laboratoire pour analyse. Les résultats seront ensuite envoyés par courrier individuel et présentés dans leur globalité sous une forme qui reste à définir selon les contraintes sanitaires en vigueur.

Au-delà des mesures, de bons gestes à adopter

Les personnes ayant mesuré des concentrations supérieures au plafond sanitaire de 300 Bq/m3 auront la possibilité d’être accompagnées dans la mise en place de mesures de remédiation. Or, depuis sa première campagne mise en place en 2016, le CPIE a pu monter en compétence tant au niveau des connaissances générales sur la problématique radon que sur les remédiations possibles en cas de dépassement dans une habitation. C’est donc le technicien du CPIE qui accompagnera les particuliers dans la recherche des points d’entrée du radon et dans la mise en place de mesures permettant son évacuation du volume habitable. Cet accompagnement pourra prendre la forme de réunions de présentation des moyens d’agir, de mesures complémentaires mais aussi de diagnostics à domicile en cas de dépassements importants. Les particuliers pourront ainsi agir sur l’étanchéité de l’interface sol/partie habitable, vérifier leurs systèmes de ventilation, augmenter les réflexes d’aération… Autant de gestes qui permettront d’améliorer plus globalement la qualité de l’air de leur habitation.

La phase de restitution permettra aussi d’ouvrir la réflexion à la qualité de l’air intérieur de manière plus globale. Lors des 5 campagnes menées par le CPIE jusqu’à présent, 1100 mesures ont été réalisées et de nombreux particuliers ont été sensibilisés à cet enjeu sanitaire fort.