Quels liens entre végétal et santé ? Une étude à Angers

publié le 16 octobre 2018 (modifié le 3 juillet 2019)

Évaluer et caractériser les liens entre le végétal et la santé, c’est l‘objectif du projet porté par la grande école Agrocampus Ouest. À partir d’un cas concret, le quartier du « cours Saint-Laud » à Angers, cette étude soutenue par le PRSE3 proposera également des outils et méthodes pour adopter une démarche « végétal et santé/bien-être » dans d’autres projets.

Carte du quartier cours Saint-Laud réalisée par les étudiants d’Agrocampus permettant de recenser les différents types d’espaces végétalisés.

Le projet « Nature en ville : rôle et bienfaits du végétal sur les usagers du cours Saint-Laud » a été lancé en 2017. Cofinancé par l’ARS et la DREAL dans le cadre du PRSE 3, il vise à évaluer les bénéfices du végétal sur la santé et le bien-être et s’étend sur une période de 5 ans.

Vers un outil méthodologique proposé aux acteurs de l’aménagement

Agrocampus Ouest Angers a répondu à l’appel à projets pour la première année. Les étudiants de la nouvelle spécialisation « Ingénierie des Espaces Végétalisés Urbains » (IEVU) de 2018 ont démarré les six premiers mois d’étude sur ce projet. Un étudiant du groupe poursuivra cette phase d’amorçage au cours de son stage de fin d’étude de six mois sur ce projet innovant. Les étudiants ont été accompagnés d’une équipe d’enseignants d’Agrocampus Ouest et encadrés par le comité de pilotage composé d’experts du végétal comme Plante & Cité et Végépolys ainsi que de l’URCPIE (Union régionale des centres permanents d’initiatives pour l’environnement). L’Aldev, agence de développement économique d’Angers Loire Métropole, prend aussi part au projet.

Au terme des cinq ans du projet, plusieurs objectifs opérationnels sont visés : la formulation de propositions concrètes pour le quartier du Cours Saint Laud à Angers mais aussi la création, l’expérimentation puis la diffusion d’un outil méthodologique à destination des collectivités et des différents acteurs de l’aménagement urbain en vue de comprendre les liens entre végétal et santé et ainsi d’accroitre la présence des espaces végétalisés dans nos villes.

Le traitement d’image NDVI (l’indice Normalized Difference Vegetation Index) permet de quantifier la végétalisation d’un quartier.

Défendre la présence des espaces végétalisés en ville

Au cours de cette première année, les étudiants d’Agrocampus Ouest ont collecté une partie des travaux scientifiques traitant de l’impact du végétal sur la santé. Cette étude a permis de mettre au point une ébauche de l’outil, comprenant un référencement des bénéfices du végétal sur la santé et une méthode d’analyse de site par l’étude du paysage et de données socio-économiques. Cette méthode a été appliquée au « Cours Saint-Laud », quartier en pleine mutation, à proximité de la gare d’Angers. La mise en évidence du lien entre le végétal et la santé est un moyen de replacer le végétal au cœur des préoccupations des acteurs du territoire. La mise en exergue des bienfaits apportés aux personnes est un moyen de justifier et défendre la présence des espaces végétalisés en ville.

Aller plus loin

 
 
Consulter l’ouvrage "Espaces verts urbains : un plaidoyer pour agir" – Réseau des villes santé de l’OMS.
 
Consulter le dossier thématique "Végétation urbaine – les enjeux pour l’environnement et la santé" – APPA Nord Pas de Calais.
 
Consulter la revue "Les espaces verts urbains et la santé" – Institut national de santé publique du Québec.