Novembre : un mois pour dynamiser la mobilisation sur les risques auditifs

publié le 21 novembre 2019 (modifié le 25 novembre 2019)

Le pôle, réseau régional de coopération des acteurs pour les musiques actuelles, est le chef d’orchestre du mois de la gestion sonore en Pays de la Loire. Une dynamique aux multiples dimensions (musiciens, écoles, associations, publics…) autour de la prévention sur les risques auditifs.

Novembre 2019 marque la 10e édition du Mois de la gestion sonore, et le Pôle, relais régional de la structure nationale Agi-son, anime ce temps fort avec l’appui de l’ARS Pays de la Loire. « Nous en faisons l’occasion de remobiliser autour de la prévention des risques auditifs, explique Yann Bieuzent, chargé d’animation des réseaux et de l’appui aux acteurs au sein du Pôle. Novembre est ainsi le mois de redémarrage de la campagne annuelle “Hein ?” sur l’équipement en protections auditives, mais aussi de la campagne Mobily’Son sur l’écoute au casque, au sein de notre réseau de 120 adhérents  ».

Professionnels et amateurs…

Le Mois de la gestion sonore permet la mise en lumière de ces actions, en proposant plusieurs focus et actions de communication sur la thématique, « en capitalisant sur les nombreux projets menés au fil des années ». Cette année, la campagne « Hein ? » bénéficiera notamment de partenariats de visibilité, avec par exemple une vidéo motion design diffusée au Zénith de Nantes (auprès d’un public potentiel de 60 000 personnes), ou encore avec des radios associatives (qui diffuseront des spots) ainsi qu’avec des fanzines — Le Haut-parleur, Grabuge, Scéno… —, des publications gratuites qui éditeront de l’information de sensibilisation vers leurs lecteurs.

.. musiciens, enseignants et public

« Nous menons une action de longue haleine sur la gestion sonore en Pays de la Loire, en distribuant par exemple 30 000 paires de bouchons d’oreille sur toute l’année, reprend Yann Bieuzent. Nous touchons autant les salles que les studios de répétition, les écoles de musique et les petites associations, avec également une large palette d’outils pédagogiques : affiches, flyers, sous-bocks…  » L’objectif est de n’oublier personne, professionnels et amateurs, dans les musiques amplifiées, mais aussi du côté de la musique classique et des instruments traditionnels où l’on peut également être exposé, à partir de certaines durées.

« L’action d’information et de prévention passe ainsi par des interventions en écoles de musique et studios de répétition, avec 8 personnes formées depuis 2017 à sensibiliser ces professionnels, techniciens et équipes pédagogiques, souvent peu formés à ces sujets. Nous animons également des sessions de moulages de bouchons — des protections en silicone adaptées à chaque personne qui filtrent le son, mais préservent la finesse du son — à travers les opérations, co-financées par l’ARS, Pianissimo et EarCare…  » (dates des prochaines sessions de moulage à retrouver sur le site du Pôle)

Travail en réseau

La coordination d’actions sur les risques auditifs et la mise en œuvre des campagnes de prévention est en fait un travail de fond du Pôle, en affirmant une logique de mise en réseau. « Nous sommes ainsi mobilisés depuis 3 ans avec les professionnels sur la législation d’octobre 2018 sur l’abaissement des niveaux sonores des concerts, aux objectifs louables, mais dont l’application pourrait mettre en péril les événements en plein air, explique Yann Bieuzent. De même que nous avons participé à l’écriture des mesures sur les risques auditifs du PRSE3, nous coordonnons une concertation permanente des acteurs musicaux sur les risques auditifs. Pour le Pôle, cette mission peut d’ailleurs s’étoffer de plus en plus vers les autres aspects de santé liés aux musiques actuelles  ».

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