Logement dégradé : 210 400 ménages touchés en Pays de la Loire

publié le 8 février 2019 (modifié le 1er octobre 2019)

L’Agence régionale de santé (ARS) et l’Insee, avec la contribution de la Caf de Maine-et-Loire, ont réalisé un état des lieux régional de l’habitat en Pays de la Loire. Le constat : 210 400 ménages étaient touchés par un logement trop petit ou probablement énergivore ou dégradé en 2015.

Les conditions de logement constituent un déterminant de santé au même titre que l’air, l’eau et les sols. Afin de cibler les actions publiques et de soutenir les ménages qui vivent dans des habitats indignes, il est nécessaire de repérer le profil des habitations où les conditions de logement sont plus fréquemment dégradées et d’analyser qui sont les ménages les plus touchés. L’ARS et l’Insee ont donc souhaité réaliser un état des lieux régional de l’habitat à travers les champs du bâti, du social et de la santé. L’ARS et la Caf de Maine-et-Loire ont également enrichir cet état des lieux avec des indicateurs de santé et de situations sociales dans ce département.

Publiée en septembre 2018, l’étude s’est attachée à dresser les profils des logements et des ménages concernés par des conditions d’habitat indigne, en se basant essentiellement sur des indicateurs issus du fichier démographique des logements et des individus (FIDELI) de l’Insee.

Les familles et les ménages modestes plus exposés

À travers cette étude, même si la situation régionale est plutôt favorable par rapport à la moyenne nationale, il apparaît que plus de 200 000 ménages ligériens souffrent de conditions de logement dégradées – logement trop petit et/ou énergivore et/ou bâti dégradé – qui génèrent des enjeux en matière de santé et de sécurité. Parmi les enseignements de cette étude :

  • les trois-quarts des ménages vivant dans un logement trop petit sont des familles.
  • les personnes seules et les familles monoparentales habitent plus souvent que les autres ménages dans un logement probablement énergivore ou présentant un risque de bâti dégradé.
  • la pauvreté amplifie le risque de vivre dans des conditions de logement dégradées.
  • les locataires sont plus souvent exposés que les propriétaires.
  • les difficultés sont plus fréquentes dans les appartements, les logements petits et anciens.

Cette étude régionale a été publiée en septembre 2018 par l’Insee (« Une approche des conditions de logement dégradées - Les familles et les ménages modestes plus exposés » Insee Analyses Pays de la Loire n° 65, septembre 2018). Elle est accessible en ligne.

À télécharger : Étude régionale « Une approche des conditions de logement dégradées - Les familles et les ménages modestes plus exposés » (format pdf - 928.4 ko - 08/02/2019) .
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