Le CIVAM 44 sensibilise les agriculteurs à la qualité de l’eau

publié le 8 octobre 2021

Pour communiquer sur l’importance de la préservation de la ressource hydrique et sensibiliser les agriculteurs au rôle des haies, l’association CIVAM 44 a organisé une demi-journée technique fin 2020. Retour sur une rencontre riche en informations qui s’est déroulée dans l’exploitation d’un agriculteur à Soudan, en Loire-Atlantique.

La demi-journée technique organisée par le CIVAM 44 (Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural en Loire-Atlantique) à Soudan le 15 décembre 2020 a réuni une quinzaine de personnes. Cet événement, ouvert à tous les agriculteurs et acteurs de l’eau, s’est déroulé sur le bassin versant du Don. Sur ce territoire, la qualité de l’eau est dégradée (principalement sur les paramètres nitrates et pesticides) et les risques d’inondations sont importants en cas de pluies abondantes. La demi-journée organisée avait donc pour objectif de communiquer sur l’importance de la préservation de la ressource hydrique et de sensibiliser les agriculteurs au rôle que peut jouer la haie dans ce travail de reconquête de la qualité des eaux et de limitation du ruissellement.

La journée a commencé par une présentation du syndicat des bassins versants Cher, Don et Isac qui se sont regroupés en une seule entité. L’animateur technique a parlé du territoire et des actions mises en œuvre par le syndicat dans le cadre du programme de reconquête de la qualité des eaux.

Gildas Lorant, l’agriculteur qui accueillait l’événement, a ensuite présenté sa ferme, la mise en place de son système herbager et la gestion de son troupeau de vaches allaitantes. S’en est suivi une présentation du CIVAM 44. L’animateur de la structure a notamment évoqué l’accompagnement proposé par l’association aux agriculteurs souhaitant modifier leur système de production vers des pratiques économes en intrants.

Le rôle décisif des haies

Le principal sujet de la journée a ensuite été abordé : la haie. Suite aux différentes présentations, l’animateur technique du CIVAM et Gildas Lorant ont échangé avec les participants sur le rôle de la haie dans la préservation de la ressource en eau. La haie constitue en effet une barrière physique permettant de limiter le ruissellement des eaux polluées. S’en est suivi un échange sur les points clés de la plantation : cadre réglementaire, positionnement de la haie, calendrier de plantation, choix des essences, plantation en quinconce pour densifier le linéaire et laisser un couloir de circulation de la biodiversité, pose de protections.

Les pratiques d’entretien et la valorisation du bois ont ensuite été largement discutées. En effet, valoriser ses haies en bois bûche, en bois d’œuvre ou en plaquettes (pour la litière des animaux ou pour le chauffage en chaudière) implique une gestion différenciée de son linéaire bocager. Toutes les pratiques évoquées ont été illustrées par des exemples concrets mis en œuvre sur la ferme. L’éleveur accueillant la journée a également insisté sur la place importante qu’occupe la haie dans son système d’élevage herbager, afin d’inciter les agriculteurs présents à planter et à valoriser leur bocage.