CPIE Mayenne-Bas-Maine : pour une meilleure qualité de l’air dans les salles de classe
Dans le cadre du PRSE3, le CPIE Mayenne-Bas-Maine a mis en place l’an dernier une action destinée à améliorer la qualité de l’air intérieur dans les écoles maternelles, élémentaires et les crèches de Mayenne Communauté, communauté de communes au nord du département. Une initiative qui a mobilisé une pluralité d’acteurs travaillant dans ces établissements, pour les sensibiliser sur une problématique inscrite dans la loi.
Gêne, allergie, maux de tête, fatigue, voire à terme problèmes cardiovasculaires ou cancers… Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut provoquer des troubles de la santé et des maladies, alors qu’on pense souvent, à tort, que c’est dehors que l’air est le plus pollué. Depuis 2018, la mise en application de la loi Grenelle II rend progressivement obligatoire la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les ERP (Établissements recevant du public). Ceux accueillant des enfants de moins de 12 ans sont, dans ce processus, prioritaires. Il s’agit des écoles, des crèches, des centres de loisirs et des haltes-garderies.
La nouvelle réglementation encourage la responsabilisation de l’ensemble des acteurs investis dans ces ERP. Dans cette dynamique, le CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement) Mayenne-Bas-Maine, en lien avec l’association Synergies 53 et Mayenne Communauté, a mis en place une action pour sensibiliser et impliquer l’ensemble de ces acteurs : les gestionnaires, directeurs, enseignants, ATSEM, personnels responsables des achats et personnels en charge de la maintenance des bâtiments. En effet, la qualité de l’air intérieur repose sur l’ensemble d’entre eux, chacun à son niveau de compétence.
De l’affiche « pense-bête » au prêt de capteurs de C02
Au cours de l’année 2019, plusieurs réunions et ateliers ont ainsi été organisés à destination d’un groupe projet de référents par commune. Ces moments d’échange ont été l’occasion d’aborder les enjeux sanitaires de l’air intérieur, les sources de pollution, les bons gestes à adopter (par exemple l’ouverture récurrente des fenêtres) et les produits d’entretien à privilégier. Des documents de communication ont également été proposés, incluant des affiches « pense-bêtes », une maquette montrant la circulation de l’air dans un logement ou une vidéo sur la qualité de l’air dans les écoles. Car pendant que les gestionnaires travaillaient sur la ventilation ou les sources d’émission, les enseignants ont abordé le sujet en classe avec les élèves, premiers usagers du bâtiment. Dans certaines classes, un élève ambassadeur de l’aération était responsable de l’ouverture des fenêtres à la récréation !
En complément, des capteurs de C02 ont même été prêtés aux établissements, pour se rendre compte concrètement de la dégradation de la qualité de l’air dans une salle remplie d’enfants et insuffisamment aérée… Prochaine étape : élargir la sensibilisation en atteignant les familles, pour travailler à la construction d’une véritable culture commune sociétale autour de la qualité de l’air intérieur.