AGR’AIR : sensibilisation des étudiants en agriculture à la qualité de l’air

publié le 10 novembre 2021 (modifié le 15 avril 2022)

Dans le cadre du programme Agr’air financé par la DREAL et l’ARS et labellisé par le PRSE 3 des Pays de la Loire, Air Pays de la Loire a réalisé plusieurs sessions de formation sur la qualité de l’air dans des lycées agricoles de la région.


Entre janvier et mars 2021, Air Pays de la Loire est intervenu auprès de 5 lycées agricoles de la région des Pays de la Loire (Briacé, Montreuil-Bellay, La Germinière, La Roche-sur-Yon et Laval) pour sensibiliser des élèves de 1ère, terminale et BTS à l’impact des activités agricoles sur la qualité de l’air. D’une durée de 2 à 3 heures, ces sessions de formation ont débuté par des rappels sur la pollution de l’air et ses effets sur la santé, différents selon qu’il s’agisse d’une exposition à court ou plus long terme aux polluants. Ensuite ont été évoqués plus précisément les liens entre les activités agricoles et la pollution de l’air, avec notamment un accent mis sur la présence de pesticides dans l’air en lien avec les différents traitements effectués.

L’agriculture, comme toutes les autres activités humaines, a sa part de responsabilité sur la qualité de l’air. Les gaz qu’elle émet sont relativement bien identifiés car assez spécifiques. En Pays de la Loire, l’agriculture émet 98 % de l’ammoniac (NH3) et 30 % des gaz à effet de serre (GES). Elle est responsable de 79 % des GES non énergétiques que sont le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O). Enfin, les particules fines sont émises pour 1/3 par l’agriculture, mais la part d’émissions des particules les plus fines et donc les plus dangereuses n’est que de 15 % pour le secteur agricole.

Un constat mais aussi la possibilité d’agir

La qualité de l’air est un nouvel enjeu pour l’agriculture, notamment en raison des émissions d’ammoniac et de particules (poussières issues de la terre ou de récoltes…) dont la part liée à l’agriculture n’est pas négligeable. Elle s’ajoute aux contributions au réchauffement climatique du méthane et du protoxyde d’azote cités plus haut.

Les temps de formation se sont terminés par la présentation d’actions qu’il est possible de mettre en place pour réduire la pollution de l’air liée aux différentes activités agricoles. Par exemple, l’installation d’un brumisateur dans un bâtiment avicole permet d’abattre de 50 % les taux de poussière mais aussi d’améliorer la performance des animaux en bâtiment. Autre exemple, la maîtrise des épandages par technique de pendillard ou par enfouissement limite la volatilisation de l’ammoniac et augmente l’efficacité de l’azote pour la plante. Des actions qui, en plus d’être bénéfiques pour la qualité de l’air, s’avèrent sources de performance pour l’exploitation… Un focus a également présenté les différents leviers d’action permettant de limiter la présence de pesticides dans l’air (utilisation de bio contrôle, travail mécanique du sol, réglage des buses, utilisation de matériel anti-dérive…).

Au total, ce sont près de 300 élèves qui ont ainsi pu être sensibilisés (en présentiel ou distanciel compte tenu du contexte sanitaire) à la thématique de la qualité de l’air. De futurs professionnels qui participeront demain au développement d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et plus consciente de ses potentiels impacts sur la santé.